Chaque kachina a ses propres caractéristiques qui s'expriment à travers la tenue du danseur. Les différences se remarquent aux masques et aux attributs que les danseurs tiennent en main. Les vêtements et les ornements des diiférents danseurs kachina révèlent, quant à eux, plus de points communs. Les matières, les couleurs et les motifs des vêtements ont une signification liée à la cosmologie. Entre leurs bracelets, les danseurs kachina interaclent de petites branches de sapin vert. Pour se les procurer, ils font de longues expéditions dans les montagnes. La plupart des danseurs kachina portent une ceinture ornée de motifs géométriques, la motsapngon kwewa. Elle est nouée de manière à ce que les longues extrémités retombent sur le mollet droit. Au fil du temps, les motifs géométriques et les couleurs sont toujours restés identiques. Ils font référence à la pluie et la fertilité. Les Hopi considérent les ceintures blanches, les wuko kwewa, comme de puissants faiseurs de pluie. Les franges symbolisent d'abondantes trombes d'eau. Les ceintures blanches. Les ceintures de pluie, tissées à la main, sont toujours composées de 216 fils de coton et ont toujours une forme et des dimensions identiques. Les danseurs kachina ne sont pas les seuls à les porter, elles entrent égalelement dans la composition du trousseau de la mariée. Dans ce cas-là, elles sont tissées par les membres masculins de la famille du marié. Sur le pagne de danse, le pitkuna, comme sur les ceintures, les motifs abtsraits en rouge, noir et vert sont toujours identiques et font référence à la pluie, à la neige et aux nuages. La tradition veut que ce soient exclusivement les hommes qui tissent, tandis que les femmes filent. Les Chua toriki, les bandoulières, étaient portées par les membres de la société secrète des serpents. Les coquillages évoquent le bruit d'une pluie battante. Le hoche fait d'une carapace de tortue, le yongosona, s'attache au mollet. Pendant la danse, les petits sabots de cerfs viennent cogner la carapace de tprtue et émettent un cliquetis qui évoque la pluie. La tortue, animal aquatique, est censée être en contact avec les forces surnaturelles responsables de la pluie. La plupart des kachina ont à la main une calebasse servant de hoceht, laaya. En fonction de la cérémonie, les maracas sont pleints de divers motifs et couleurs. Le prêtre les consacre en y attachant, avec un fil de coton, une plume, symbole du souffle de la vie mais également invocation du pouvoir surnaturel. Au 16éme siècle, Coronado, un conquistador espagnol, ramenait déjaà de magnifiques bijoux de turquoises découverts chez les Zuni. Dans la plupart des villages, on les fabrique encore de nos jours et ils sont portés par les deux sexes. Les bijoux ne sont pas uniquement des emblèmes du statut, ils sont également une signification symbolique. La couleur bleue évoque le ciel d'été radieux et ses nuages de pluie réconfortants. Souvent, la turquoise est utulisée en alternance avec le corail, couleur complémentaire, ainsi qu'avec des coquillages blancs. Compte tenu de la symbolique de leurs couleurs, les bijoux sont également portés par les danseurs kachina. Certains danseurs kachina portent des plumes de prières, les hurunkwa. Elles sont composées de plumes de geai bleu et de duvet d'aigle et autrefois, elles étaient déposées en offrande sur les autels, notamment lorsqu'on se préparait à la guerre.